Nous sommes tous responsables de la qualité de l’air que nous respirons. Parce que nous sommes tous émetteurs de polluants atmosphériques, et parce que cette pollution a un impact négatif sur notre santé et notre environnement, il est important d’agir.
Et fort heureusement pour nous, nous avons à notre disposition des leviers simples et efficaces.
. La prise de conscience
Le premier pas, et le plus important, est la prise de conscience de cet enjeu. En étant convaincu de l’importance de respirer un air sain, nous nous donnons les moyens d’agir.
. La sensibilisation de mon entourage
Agir implique souvent de modifier ses habitudes, il est bien plus confortable de le faire à plusieurs. Sensibiliser son entourage sur cet enjeu et sur l’importance de faire de son mieux pour réduire ses émissions vous permettra de trouver des alliés précieux pour vous accompagner dans vos changements d’habitude, et de conserver votre motivation au plus haut niveau !
. Les trajets domicile-travail
Les déplacements sont la source de pollution en dioxydes d’azote la plus importante, et l’une des sources majeures de particules fines.
De manière évidente, plus on se déplace, et plus on pollue. La solution la plus efficace sera indéniablement de se déplacer moins et/ou moins loin .
Mais il faut également choisir des modes de déplacement moins émissifs.
Concernant la pollution de l’air, les réductions en émissions seront plus efficaces si l’on optimise nos trajets domicile-travail que si l’on part moins souvent en vacances, ou moins loin. C’est bien sur les trajets quotidien qu’il faut agir, en favorisant le report modal, c’est à dire le passage de l’autosolisme à d’autres alternatives.
Parmi les solutions efficaces, on retrouve en première place le télétravail et les modes doux, comme la marche et le vélo.
Mais d’autres solutions existent pour satisfaire le fonctionnement de chacun.
On nommera donc le covoiturage pour les personnes qui vivent en zone rurale ou rurbaine et les transports en commun (pour le mauvais temps ou lorsque le vélo est inadapté, par exemple). Les voitures peu émissives ne sont pas une solution très efficace pour réduire les émissions puisque quel que soit le moteur, les freins et les pneus émettront toujours des particules, proportionnellement à leur poids. C’est ainsi que les Zones à Faible Emissions, contrairement à la croyance, sont mises en place pour réduire l’exposition des personnes vivant dans la zone d’une part, et pour inciter au report modal d’autre part.
. Le chauffage
Repenser son système de chauffage permet de répondre aux enjeux de sobriété énergétique, de climat, d’économie mais aussi de qualité de l’air.
Idéalement, le chauffage doit être utilisé raisonnablement avec un dispositif bien dimensionné et performant, dans un logement isolé. Plus particulièrement concernant la qualité de l’air, le fioul est fortement émetteur en dioxydes d’azote, et le gaz également, dans une moindre mesure. Le chauffage au bois est quant à lui responsable de 70 % des émissions de particules, et de la moitié des COVNM (précurseurs d’ozone).
Le chauffage au bois est réglementé en Isère par les AP suivants :
Il est l’un des leviers majeurs pour améliorer la qualité de l’air.
En premier lieu, en utilisant des poêles flamme verte plutôt que des cheminées ouvertes, on assiste à une réduction des émissions drastique de particules fines. Utiliser une cheminée ouverte une journée émet autant qu’un poêle flamme verte une année.
En second lieu, utiliser du bois sec et par allumage par le haut améliore la combustion et donc réduit considérablement les émissions jusqu’au fonctionnement en puissance nominale.
. Le choix et l’utilisation des produits ménagers et d’entretien
Les produits d’entretien des véhicules, les peintures, ou encore certains produits ménagers sont fortement émetteurs en COV. Privilégier des produits sans COV permet de préserver la qualité de l’air. Lorsque ce n’est pas possible, il est important d’utiliser ces produits avec précautions en aérant le plus possible afin de préserver sa santé.
. Le traitement des déchets végétaux issus de mon jardin
En Isère, les végétaux coupés issus du jardin n’ont pas le droit d’être brûlés . Pourquoi ?
Parce que la combustion à l’air libre des végétaux produit énormément de particules : 50 kg de déchets verts brulés polluent autant que 23 000 km parcourus par une voiture en zone urbaine.
Outre la pollution engendrée, c’est un réel gâchis ! Le terme de « déchets végétaux » est très mal choisi car ces derniers sont une ressource précieuse pour votre jardin ! En paillis, en compost ou broyés pour alimenter le sol, les résidus de végétaux sont très utiles.